Un artiste aux mille énergies colorées.
Hypnotisé devant son « horloge cosmique », ou encore attiré par ses « Cyclades » on ressent pleinement les capacités artistiques envoutantes de Nicolas Panayotou, l’un des premiers artistes vivants dédiés à l’art cinétique.
Les cercles et le centre y sont omniprésents, au même titre que les couleurs et les vibrations dont le puissant phénomène est accentué par le subtil jeu de cache-cache entre l’ombre et de la lumière. Si « les Cyclades » ont possiblement un lien avec ses origines grecques, ont pourrait imaginer que « l’horloge cosmique » est née de la théorie du Big Bang, initiée par le célèbre physicien belge Georges Lemaître. L’œuvre de Nicolas Panayotou apparait ainsi comme un visuel de l’atome primitif, théorie si chère à l’astronome pour expliquer l’origine de l’Univers. Le côté expansion de celui-ci est parfaitement maitrisé et illustré, et la vitesse exponentielle d’éloignement des astres entre eux est matérialisée jusqu’aux confins de l’espace. Ce n’est pas sans rappeler également l’oeuvre magistrale de Stanley Kubrick « 2001, l’odyssée de l’espace ». Lumière circulaire, matière noire, projections d’énergies, le tout articulé par des phénomènes géométriques visuellement attirants. Il n’y a donc qu’un pas entre l’univers de Nicolas Panayotou et l’Univers dans lequel nous évoluons. Quel talent ! Etre capable de nous faire voyager à travers l’espace-temps, sans avoir nécessairement besoin de se déplacer à la vitesse de la lumière.
Son travail unique et coloré a été exposé à travers toute l’Europe mais également en Chine et dernièrement à Bangkok.
En mai 2023, il sera mis en lumière pour la première fois au Moyen-Orient, à Doha au Qatar, au cœur d’une exposition collective « Eruption » à Anima Gallery. Une raison de plus pour redécouvrir la force de frappe de Nicolas Panayotou, à savoir la couleur, cette si précieuse couleur qui vient agrémenter des formes géométriques, des orbites dynamiques et des superpositions de plans, entrainant, pour le bonheur des yeux mais surtout de l’esprit, une perspective infinie.
L’artiste utilise l’espace dans lequel nous vivons et le temps dans lequel nous évoluons, pour créer des œuvres en mouvement perpétuel, pour permettre de visualiser la dilatation des formes ou encore pour projeter de la lumière dans toutes les directions. Bref ! Une multitude d’effets cosmiques qui ne sont pas sans rappeler l’espace-temps Einsteinien dans lequel nous évoluons en permanence.
De la naissance du monde, à la transformation de la matière. Il ne manque plus que la musique et l’odyssée de l’espace est accomplie.
Gabriel Pianeti