« Le Paris des merveilles - Tome 2 »
« Le Paris des merveilles Les enchantements d’Ambremer Tome 2 »
Pierre Pevel et Etienne Willem aux éditions Drakoo
Nous sommes en 1909, dans le Paris des merveilles. Tout en enquêtant sur un trafic d’objets enchantés, Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage et gentleman, a levé une partie du voile sur un secret d’Etat impliquant l’OutreMonde et la sinistre reine noire. En danger de mort, il lui faut tirer cette affaire au clair, aidé pour le meilleur et pour le pire par une vieille connaissance, Isabel de Saint-Gil, fée renégate, espionne et cambrioleuse de haut vol.
Dans le deuxième tome de la série de bande dessinée « le Paris des merveilles, les enchantements d’Ambremer » nous sommes à nouveau transportés dans un Paris fantastique, où la magie et la réalité s’entremêlent de manière exquise. Cet univers était déjà bien en place dans le premier volet, dans lequel nous avions découvert une histoire qui se déroule dans un Paris un peu différent de celui que nous connaissons où le maléfique est présent au même titre que les mondes parallèles et où les fées, les farfadets et les gargouilles y sont des créatures communes.
L’univers décrit dans ces deux tomes est en provenance direct de celui des romans de Pierre Plevel. Il entraine le lecteur dans la fantasy et le rêve, où se déroulent à la fois des intrigues policières, politiques et fantastiques, impliquant des humains et des personnages imaginaires. Mais ce qui fait la force de cette bande dessinée est sans conteste le dessin, dont les traits permettent une totale immersion dans le Paris de la Belle Epoque du début du XXème siècle. Les femmes y sont resplendissantes et les hommes élégants. Les costumes se mêlent aux architectures d’antan et les intrigues courent au milieu des bonnes manières et des coups bas. Paris est finement croquée, ajoutant du réalisme au créatif.
Les traits de caractères des personnages sont également finement travaillés. Il y a un côté « Carmen Sandiego » chez certaines figures féminines, moitié espionnes, moitié cambrioleuses et il y a un côté « brigades du tigre » chez certains protagonistes masculins. Tous les éléments, à la fois visuels et scénaristiques sont réunis pour enchanter le lecteur. L’ensemble est par ailleurs très dynamique, transportant notre regard, et par extension nos pensées, de Paris à l’OutreMonde, via un métro qui, en plus de changer de lieu, semble traverser les âges.
Ames sensibles ne pas s’abstenir ; cet univers imaginaire pourrait bien ne pas l’être tant que cela, tellement la puissance de nos esprits aspire à vivre de telles aventures où beauté, et savoir vivre s’entrechoquent avec magie et enchantements.
Gabriel Pianeti